La valse bohemienne – A. Voilque Trio / Angelo Debarre

On avait laissé Aurore Voilqué avec plusieurs albums dans lesquels elle avait mis un peu en retrait ses talents de violoniste grapellienne pour se lancer dans une carriere de chanteuse, sans je dois l’avouer vraiment parvenir à (me) convaincre.

Mais voilà, alignement des astres, alignement des rencontres, magie de ces standards magnifiés, avec ce nouvel album le pari aux accents manouche est ici totalement réussi. Car il fallait à Aurore à la fois le repertoire à chanter mais aussi l’association à un guitariste de génie, de l’espace pour s’exprimer au violon et enfin retrouver l’âme du jazz manouche qui lui va si bien.

Son association avec Angelo Debarre est absolument bluffante ( l’ecouter sur cette version renversante de I’ll never smile again où le guitariste par la voix (la voie ou la soie) de son instrument se fait lui même chanteur. Mais quel magicien de la six cordes ! (comme sur cet incroyable morceau de bravoure virtuose sur Chinatown). A chacun de ses chorus, chaque note porte en elle plus que la musique parce que chacune de ses notes est essentielle.

Et Aurore ? Elle lui emboite le pas sans complexe. Qu’elle soit au violon ou qu’elle chante elle même, tout se passe comme si elle se trouvait libérée, follement libre et heureuse ( my melancholy baby qui inspire tout sauf la melancolie). Lorsque Aurore chante qu’elle aime Paris au mois de mai, on a envie de la suivre dans les rues joyeuses dd la capitale et de regarder sa robe légère voler au vent. Et dans ses chorus là encore, toute l’expression de l’âme.

Entre Angelo Debarre et Aurore Voilqué c’est fusionnel.

Et avec nous ? Pas qu’un peu !

Jouissif.

Jean-Marc Gelin

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